Beauté fut lancée en 1929 et publié jusqu'à la guerre. Après guerre, le même éditeur était toujours en activité ("Paris cocktail", "Paris plaisirs", "Paris paradise") et il réutilisa le titre "Beauté magazine" en le couplant avec d'autres titres au fil des interdictions : "Beauté magazine et Paris cocktail", "Paris plaisirs et Beauté magazine". Il réutilisa "Beauté magazine" seul, en 1952, mais il n'y eut que le n° 1 ( Il est à la Bibliothèque nationale ),
l'interdiction étant tombée immédiatement.
L'éditeur était sans doute Pierre Ulysse. C'était le nom indiqué comme directeur de publication dans les revues d'après guerre (aux éditions As), et les revues d'avant guerre, qui ne précisaient pas de société éditrice, seulement l'adresse, comportaient des publicités pour des livres aux "éditions Ulysse", ce qui donne à penser qu'il était vraiment le propriétaire, et non pas un prête-nom ou un gérant. Mais il ne faut pas exclure la possibilité d'un fils succédant à son père. (Il y en a eu pas mal dans l'édition érotique : René Roques / Georges Roques, Roland Gagey / Jean-Paul Gagey, Jacques Jacquet / Richard Jacquet...) L'adresse avant guerre et après guerre a été la même, le 6 rue François-1er, à Paris, qui est celle aussi d'une librairie dans les publicités. Vu que cette adresse resta inchangée pendant si longtemps, on peut supposer que ce n'était pas une domiciliation et que Pierre Ulysse possédait à cette adresse librairie et bureaux.
L’historique de ce collector à été réalisé avec la complicité de Bernard Joubert, coauteur du livre "les Pin-Up", dont l’indispensable « Histoires de censure » vient d'être réédité.